L’Armée du Salut

Le tricot a aussi des vertus sociales.

Tricoter, c’est faire partie d’une communauté et nouer des liens. Et c’est justement ce qui nous intéressait avec le Centre d’Accueil de l’Armée du Salut, sur une péniche, à Neuilly !

Un bout de laine, juste avec un bout de laine, pour vivre des moments profondément humains.
Avec les immigrés et SDF:

Un milieu bien différent de ce que nous connaissions dans d’autres centres (hospitaliers, Pénitencier, atelier).

Nous retrouvions tous les lundis des participants adultes, majoritairement hommes, qui avaient répondu à notre initiative, un peu dubitatifs sur l’intérêt du tricot, mais une bonne occasion « pour tuer le temps »….

Des adultes, aux parcours dramatiques. Un parcours qui tue l’estime de soi, vous plonge dans la solitude, la délinquance, l’indifférence de l’autre.

La réinsertion n’en est que plus compliquée. Et pourtant…Le tricot réveille des sentiments oubliés.

Tricoter en groupe sur un projet commun, provoque une détermination à finir l’ouvrage, pour ne pas rester à la traîne. Stimule la fantaisie, par le choix du modèle, des couleurs. Active une curiosité vers l’autre, ainsi qu’une entraide.

.Les rires et les anecdotes heureuses fusent,  des moments parfois déstabilisants, mais toujours aussi humains.
Les bienfaits du tricot se retrouvent être les mêmes pour tous, en particulier, ceux qui souffrent du regard de l’autre.

Ici, comme dans les autres centres, personne ne cherche à juger, à remarquer la différence, les blessures, les traumatismes, la diversité des cultures.

Tous sont à percer les secrets du tricot. Ils se retrouvent sur un terrain neutre et gai.
Tout devient plus simple.
C’est certainement le plus grand atout du tricot!